Où se situe la frontière étroite entre dépendance et liberté? Entre amour et soumission? Entre empathie et responsabilité? Yuri, vulnérable et protégé, quitte sa maison pour suivre Agostino, un artiste mystérieux plein d'énergie sombre. Leur relation les entraîne tous deux dans un dangereux voyage vers eux-mêmes. «Patagonia» oscille entre violence et délicatesse, obsession et découverte de soi. Le film plonge les spectateurs dans un espace ambigu où le changement et l'espoir sont possibles. (© Claudia Sicuranza)
76e Locarno Film Festival
02/08/2023 - 12/08/2023
Locarno
Le jury œcuménique de Locarno 2023, de gauche à droite: Marie-Thérèse Mäder, Petra Bahr, Joachim Valentin, Micah Bucey (© INTERFILM/Ingrid Glatz)
Le jury œcuménique de Locarno a décerné son prix, doté de 10 000 CHF, à la production italienne "Patagonia" de Simone Bozzelli. Le jury a également décerné une mention à "Don't Expect Too Much From the End of the World" de Radu Jude, qui a également reçu un prix spécial du jury international du festival. Le Léopard d'or, le premier prix du festival, a été décerné à "Critical Zone" d'Ali Ahmadzadeh, une production clandestine iranienne. Le prix a été remis au producteur Sina Ataeian Dena, qui a appelé à la résistance contre les régimes autoritaires dans le monde entier. Le jury du festival a décerné le prix de la meilleure réalisation à l'Ukrainienne Maryna Vroda pour son film "Stepne", qui a également remporté le prix Fipresci de la critique cinématographique internationale.
Lien : Remise des prix du jury international du festival
Lien : Remise des prix des jurys indépendants
Prix du Jury œcuménique : "Patagonia" (© Claudia Sicuranza)
Il y a cinquante ans, le premier jury œcuménique a vu le jour à Locarno. A l’occasion de cet anniversaire, INTERFILM et SIGNIS invitent pendant le festival à une réception œcuménique où le réalisateur István Szabó reçoit un prix d’honneur du jury œcuménique. Son film "Tüzolto utca 25." (25, rue des pompiers) avait reçu en 1974 le prix du jury œcuménique. Cette année, le festival montre le dernier film de Szabó, "Zárójelentés" (compte rendu final), en première européenne. En plus, le réalisateur participe le 10 août à une table ronde avec les membres de notre jury, Therese Mäder et Joachim Valentin, sur le thème « film, culture et spiritualité », sous la modération d’Ingrid Glatz, viceprésidente d’INTERFILM et spécialiste du cinéma hongrois.
Le festival s’est ouvert le 2 août sur la Piazza Grande avec la production français « Dammi » de Yann Mounir Demange. L’acteur principal, Riz Ahmed, a reçu le Prix de l’excellence. Le jury œcuménique décerne son prix à un film de la compétition internationale. En plus de celle-ci, ainsi que la sélection de la Piazza Grande, le festival montre également des films dans les sections « Concorsi cineasti di present, Parid di domani, Open Doors, Fuori concorso et une section pour films d’enfant. Une rétrospective, sous la présidence du critique de cinéma Olaf Möller, est dédiée au cinéma mexicain. La série « Histoire(s) de cinéma » honore des cinéastes qui reçoivent cette année des prix, dont le réalisateur taïwanais Tsai Ming-liang qui reçoit le prix pour l’ensemble de sa carrière.
Liens :
Interview avec Marie-Therese Mädler, member du jury
Interview avec la déléguée du festival, Ingrid Glatz
Interview avec le lauréat István Szabó
Compte rendu de la réception œcuménique
Compte rendu de la table ronde avec István Szabó
Prix
Don't Expect Too Much From the End of the World
Réalisé par :
2023
Le film suit l`histoire d`Angela, une assistante de casting qui parcourt Bucarest jour et nuit pour une société de production à la recherche d'acteurs authentiques pour un film d'entreprise. Ce faisant, elle enregistre des vidéos de TikTok agressives et obscènes pour canaliser sa frustration. Le résultat est une production cinématographique dans laquelle des personnes exploitées sont instrumentalisées pour le «whitewashing» d'un groupe d'assurances d'Europe occidentale. Le réalisateur Radu Jude combine avec brio différents niveaux de périodes dans temps et différentes sortes de médias. Les séquences tournées en noir et blanc de l'intrigue centrale sont interrompues par un film historique roumain en couleur, au centre duquel se trouve également une conductrice de taxi avec ses questions existentielles. Le film séduit par sa critique concise du capitalisme et son mode autoréflexif. Les protagonistes d'Europe de l'Est conservent leur souveraineté culturelle malgré les conditions de travail répressives. (Photo: © 4Proof Film)
