Dans un village reculé au Népal, les funérailles d’un vieil homme sont compromises, car les familles divisées ne peuvent pas passer outre les vieilles traditions et les différends politiques. A travers une histoire familiale simple le film complexe finement raconté montre le contexte pénible d’un pays après de longues années de guerre civile. Sur un ton léger et humoristique, le réalisateur Deepak Rauniyar plaide pour la réconciliation entre les belligérants, les générations, l’homme et la femme, la tradition et la modernité. En fin de compte, ce sont les enfants qui font briller le soleil blanc, le soleil de l’avenir, de la réconciliation, de l’espoir.
31ème Festival International de Films de Fribourg
Lauréat de Grand Prix: "The Apprentice" (© Festival International de Films de Fribourg)
« Notre fonction devrait être avant tout de ne jamais nous reposer sur des certitudes, mais au contraire de les mettre en question et les déstabiliser pour que, autant que possible, des chemins inattendus s’ouvrent devant nous. » C’est ainsi que Thierry Jobin, le directeur artistique du Festival, a résumé la devise du Festival International de Films de Fribourg. Il a choisi « Un monde à l’envers » comme mot-clé pour les différentes sections du festival – un monde où les hiérarchies habituelles, par exemple entre Nord et Sud, sont « tordues », renversées.
Le jury œcuménique a choisi son lauréat dans la compétition internationale des longs métrages d’Asie, de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Europe de l’Est, comprenant environ douze productions actuelles. Elle a décerné son prix à "White Sun" (Seto Surya) de Deepak Rauniyar qui a déjà gagné le prix du jury Interfilm pour la promotion du dialogue interreligieux à Venise.
Des films et des réalisateurs du Népal étaient également à l’honneur dans la section « Nouveaux territoires ». Les invités népalais ont également porté leur attention sur les courts métrages des écoles de cinéma suisses pour le nouveau prix « Visa pour l’étranger ».
La section « Cinéma de genre » était consacrée cette année aux histoires de fantômes et donc, comme le disait Thierry Jobin, « aux cultures qui parlent sans tabou de la mort et des fantômes ».
La section « Décrypté » s’est consacrée au tournant fondamental provoqué par le passage au numérique.
Le fim d’ouverture était "The Eagle Huntress" d’Otto Bell, un documentaire sur la première chasseuse d’aigle en Mongolie.
"White Sun" a reçu également une mention du jury international, le Prix Don-Quijote de l’association des Ciné-clubs FIXX et le prix du public. Le Grand Prix du festival est allé à "Apprentice" de Boo Junfeng de Singapur, le Prix spécial du Jury à "Honeygiver Among the Dogs" de Dechen Roder, le premier long métrage d Bhutan réalisé par une femme.
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