Vu de Pro-Fil n° 9, page 13

Telle est en somme la morale de toute une catégorie de films dans lesquels la femme apparaît comme victime d’une religion ou d’une tradition autoritaire, l’homme endossant le rôle d’agent exécuteur de ce que la loi présumée divine commande. Cette oppression de la femme exercée par les rouages de tout un Etat, peu de films la font sentir avec une évidence aussi impressionnante que Le Cercle de Jafar Panahi (2000). A travers la rencontre de six femmes successives, chacune prenant le relais de l’autre jusqu’à ce que la boucle se referme, il donne de la société iranienne une vision conforme à son titre: une prison pour femmes, gardée par des hommes, d’où l’on a peu de chances de s’évader. Pour concerner le niveau individuel, la violence liée au poids de la tradition religieuse n’en est pas moins grande dans L’étrangère, film germano-turc de Feo Aladag (2010). Ici, une jeune femme turque veut quitter son mari, un homme violent qui la bat ainsi que son fils. Elle regagne l’Allemagne, mais la famille de son époux la poursuivra jusqu’à la mort. 

 

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