Ixcanul
Le christianisme recouvre ici les traditions ancestrales comme le maigre voile blanc et transparent de la mariée les couleurs chaudes et vives de la pauvreté. La mère fait le signe de croix et bénit la Trinité avant de faire ses offrandes aux esprits, démons et forces de la nature, pour prier que le volcan reste au repos, pour prier les saints serpents de bien vouloir partir pour que les hommes puissent labourer le champ. Prières vaines, pour conjurer le désespoir, symbole d'une impuissance existentielle absolue qui devient ici quasiment une catégorie esthétique d'un monde clos sans perspective.