Tel père, tel fils
Fiche
On ne fait pas dilemme plus cornélien. De ce sac de nœuds déposé par le destin sur le palier des Nonomiya (la famille de Keita) et des Saiki (celle de Ryusei) aurait pu effectivement sortir une tragédie. Mais plutôt que des grandes orgues Kore-Heda préfère jouer d’une musique de chambre drôle, poétique et tendre où il fait s’opposer les deux motifs superbement discordants des deux familles et où, entre désarroi de l’un et résistance de l’autre, Keita et Ryusei montrent l’obéissance déboussolée de petits palets balancés sans ménagement excessif d’un bord du jeu à l’autre. Avec, comme thème central, la question qui hante l’auteur depuis cinq ans, c’est à dire depuis qu’il a lui-même une petite fille : la paternité, c’est quoi ?