Les arrivants
Dès les premières image on voit de quoi il s'agit: l'arrivé d'un dieu-éléphant indien dans les rues de Paris. Le dieu-éléphant - symbole de puissance et de sagesse - constitue une métaphore réussie de l'affrontement de cultures différentes qui fait le quotidien dans la CAFDA, un centre de demandeurs d'asile. Car il en faut de la puissance et de la sagesse, et cela des deux côtés - celui des travailleurs sociaux qui ploient sous la charge, comme celui des demandeurs d'asile, obligés à se soumettre à la logique administrative qui doit leur paraître aussi étrange et incompréhensible que la vie sur la lune. L'observateur, plein de sympathie et de compréhension pour les difficultés des uns et des autres, accompagne le travail de Sisyphe de la CAFDA et nous livre une image authentique faite de persécution, d'oppression politique et de misère humaine hors d'Europe.
"Les arrivants" montre que l'argent et la législation ne sont pas des conditions indispensables pour être humain. Les metteurs en scène peignent le portrait de leurs personnages avec respect et dignité. Chaque plan fait découvrir avec précision le concept sous-jacent.