77e Festival de Cannes

14/05/2024 - 25/05/2024
Cannes

 

Le 77e Festival de Cannes s'est ouvert le 14 mai avec la présentation du jury international présidé par la réalisatrice et actrice Greta Gerwig, la remise d'une Palme d'Or à Meryl Streep en reconnaissance de l'ensemble de sa carrière, et la projection du film "Le Deuxième Acte" de Quentin Dupieux. L'actrice française Camille Cottin a animé la cérémonie d'ouverture au Grand Théâtre Lumière.

Cette année, le Jury œcuménique célèbre son 50e anniversaire à Cannes. Il s'est réuni pour la première fois en 1974 lors de la 27e édition du festival et a décerné son prix à "Angst essen Seele auf" (Tous les autres s'appellent Ali) de Rainer Werner Fassbinder. Une Mention a été attribuée à "The Conversation" de Francis Coppola, dont le film "Megalopolis" est en compétition internationale au festival cette année.

Pour marquer l'anniversaire du jury, Jean-Luc Gadreau, délégué du festival pour INTERFILM à Cannes et Président d'Interfilm France, a produit une vidéo avec des déclarations d'anciens lauréats du Prix du Jury œcuménique (Wim Wenders, Atom Egoyan, Ken Loach, Hirokazu Kore-eda, Mohsen Makhmalbaf, Krzysztof Zanussi et Denys Arcand). Un livret a également été produit avec des messages de Julia Helmke (Présidente d'INTERFILM), Helen Osman (Présidente de SIGNIS), David Lisnard (Maire de Cannes) et le Directeur du Festival Thierry Frémaux, ainsi qu'une liste de tous les lauréats.

Télécharger la brochure des 50 ans du Jury œcuménique au Festival de Cannes

Liens:

Le site du Jury œcuménique

Le site du festival

La page du festival sur le site de Pro-Fil

50 ans Jury œcuménique à Cannes 1974-2024

Prix

Les graines du figuier sauvage
Réalisé par :
2024

Quand la religion s'associe au pouvoir politique et au patriarcat, elle peut détruire les relations les plus intimes et la dignité des personnes, comme l'incarne ce drame familial iranien. Le jury a été sensible à sa richesse symbolique, son dénouement généreux et porteur d'une note d'espoir, ses touches d'humour et sa tension déchirante. Sa subtilité et la sobriété de son écriture, tant dramaturgique que filmique, en font une métaphore de toute théocratie autoritaire.

Lire aussi

2024 a été l'année des femmes à Cannes, ce qui s'est manifestement traduit dans les prix. La Palme d'or a été attribuée à un homme, l'Américain Sean Baker, mais son film « Anora » a pour protagoniste une femme combative, interprétée par Mikey Madsen. Dans son discours de remerciement, Baker a dédié le prix à toutes les femmes travailleuses du sexe.
Cannes avait réservé un point politique fort pour la finale, le film « The Seed of the Sacred Fig » (La graine du figuier sacré) de Mohammad Rasoulof. Dans les conditions de la censure iranienne, le film de Rasoulof ressemble à un projet suicidaire.
Le Festival de Cannes touche à sa fin et les spéculations vont bon train quant à savoir qui pourrait remporter la Palme d'or cette année. Le New York Times place en tête deux films qui sont partout considérés comme favoris. Un bilan provisoire.
A Cannes, on aime les grands noms du cinéma d'auteur international et on les invite volontiers à participer à la compétition - cette année, entre autres, Paul Schrader et Jia Zhang-ke. Suite de la couverture du festival par Peter Paul Huth.
Le cinéma est peut-être le lieu idéal pour mettre en image les questions d'identité fluide. Dans les débats actuels, la sensibilité linguistique aux identités particulières est revendiquée sous l'étiquette 'langage adapté au genre'. D'autre part, la 'modernité liquide' (Zygmunt Bauman) abolit les frontières entre les sexes.