Une journée de l’été 1936, en URSS. Les chars vont envahir des champs de blé. Kotov, héros de la révolution bolchevique, les arrête. C’est son jour de repos, qu’il passe avec Maroussia, sa femme, et Nadia, leur petite fille, dans leur datcha. Là, vivent aussi, dans une heureuse inconscience, des personnages de l’ancien temps (vieux oncles et tantes). Arrive Mitia, qui, autrefois, aima Maroussia et en fut aimé. La révolution l’avait envoyé loin et dépouillé de tout. Il est musicien, drôle, séduit tout le monde, on danse aux anciennes mélodies qu’il joue au piano, et les souvenirs reviennent, légers, mais aussi, amers Peu à peu, ils obscurcissent la journée, aidés par d’autres signes : la fable étrange que Mitia raconte à Nadia, les entraînements à "l’alerte aux gaz " des habitants du village, une voiture noire qui attend devant la maison, avec trois hommes dedans. Seuls Mitia et Kotov savent la vérité : Mitia, agent de la N.K.V.D. est venu arrêter Kotov, sur ordre de Staline. Après les derniers rires et baisers, Kotov (en grande tenue) part avec Mitia. Sur la route, un camionneur erre. Il est battu par un des hommes. Et tandis qu’un dirigeable élève dans le ciel un immense portrait de Staline, jusqu’à cacher le soleil, on tabasse Kotov. A Moscou, Mitia se suicide, après avoir livré son ancien ennemi et rival en amour.