Mia aioniotita kai mia mera
Demain, lundi, Alexandre rentrera à l'hôpital : "Quand la douleur deviendra insupportable", avait dit le médecin… En attendant, il met de l'ordre dans ses affaires. Il va quitter la vieille maison sur la mer où il a toujours vécu. Il retrouve des lettres d'Anna, sa femme morte depuis longtemps, et prend conscience de l'amour qu'elle lui portait. Cet amour qu'il n'a pas su voir. Les souvenirs défilent. Soudain, alors que Salonique se repose sous la pluie, il rencontre un enfant. Un petit Albanais. Alexandre va aider ce petit clandestin, lui faire passer une frontière. Il lui raconte l'histoire d'un poète grec qui vivait en Italie et qui, de retour en Grèce, acheta des mots aux gens du peuple pour écrire ses poèmes dans sa langue d'origine. Alors, pour aider Alexandre, le petit garçon va à son tour lui vendre des mots. Grâce aux mots, Anna va revenir, et avec elle la vie. Fût-ce pour une seule journée… pour l'éternité. (Informations du festival, Cannes 1998)