Dans un festival de cinéma, les séries apparaissent comme un corps étranger, comme des extraterrestres issus du monde banal de la télévision. Pourtant, ces dernières années, la perception et l'appréciation des séries ont radicalement changé. Cette année, Venise a tenté l'expérience de placer quatre soi-disant mini-séries dans le programme officiel.
La religion écrit la musique, et l'homme mène le bal
Aujourd’hui, nous supposons que plus de 4000 langues sont parlées dans le monde. Il n’y a pour ceci aucune raison valable puisque les organes vocaux des hommes se ressemblent tous.
Voilà un film important qui a peu de chance, du moins dans sa forme actuelle, de passer dans nos salles. Qui a envie, a priori, d’aller voir un documentaire de plus de 6 heures ?
Et pourtant...
La première scène, magnifique, située le lendemain du drame, donne le ton à ce film : une petite bougie face à la tornade !
Nouvelle pressentie depuis le prologue qui annonce le drame avant le générique : une branche casse, Yakup reste suspendu. Cette suspension, ce « non-encore-dit » sont comme le silence de fond du film, l’atmosphère qui l’imprègne.
Pas de jury œcuménique ici, mais des profiliens toujours fidèles au rendez-vous. Le film primé par le ‘Jury pour Tous’, qui est le jury principal, est un film allemand, non encore distribué en France : Suicide Club d’Olaf Saumer.
Un festival à taille humaine, convivial, chaleureux, accueillant, festif et de grande qualité cinématographique avec beaucoup de films en lien avec la culture et la diaspora arménienne.
La fin tragique d'une histoire particulière, celle de Bilal, est symptomatique d'une situation tragique sur le plan socio-politique.
Un très beau festival, en vérité..

Dossier

Jacques Champeaux, membre du jury œcuménique, et Peter Paul Huth rendent compte de la Berlinale 2024.

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