Fiche

On pourrait dire de ce film plein de tendresse et d’humour qu’il est une illustration très pure et apaisée de ce que l’on appelle communément « faire son deuil ». Il s’agit, comme l’a très bien déclaré le Jury Œcuménique de Locarno d’un véritable « processus de guérison » où « une famille … trouve la force, le renouvellement, l’amour et le soutien dans la famille et dans la communauté ». La famille, très noble dans sa pauvreté et son isolement, est en effet soudée par un respect réciproque conjugal et filial très authentique. Et la communauté humaine, commerçants, administratifs, gendarmes et même le Wali (Préfet) se manifeste autour d’eux avec tant de compassion et de disponibilité que l’on est en droit de trouver ce conte un peu naïf, surtout lorsqu’on connaît les handicaps de la vie collective en Algérie. Mais l’auteur, bien à l’image de ce Mouloud qu’il interprète avec tant de douceur et d’opiniâtreté à la fois, a voulu rendre hommage à tous ces braves gens qu’il a rencontrés à l’occasion de son deuil, dans ce pays où il n’avait jamais vécu. Il voulait aussi proclamer sa foi profonde en la capacité des êtres humains de pouvoir vivre ensemble, que ce soit en Algérie ou n’importe où dans le monde.

 

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