Un clown qui fait des grimaces dans son salon; une funambule qui veut rester s’entraîner sur son balcon; un directeur de cirque qui a froid dans sa caravane, parce qu'il n’a pas les moyens de payer sa facture de chauffage: Zoom sur le cirque / Zoom on Circus réunit les facettes sociales, politiques et esthétiques de la pandémie de manière pertinente et déchirante: le désir, voir même le besoin humain, de rire malgré la crise, la misère des travailleurs culturels et des artistes qui risquent de perdre leurs moyens de subsistance ; cet art de l'improvisation que les cirques de Zoom et Cie. réclament de nous et qui créent ainsi l'opportunité technique et humaine de réduire la distance par l’humour. Toutes nos félicitations, Dominique Margot, pour ce court-métrage si authentique et amusant !
67ème Festival international du court-métrage Oberhausen
Le Festival international du court métrage de Oberhausen a dû se tenir entièrement en ligne pour une nouvelle fois en 2021. 400 films étaient au programme du festival qui a été élargi pour inclure trois nouvelles sections en compétition : La Compétition internationale en ligne et la Compétition allemande en ligne, ainsi que le Prix international MuVi pour les vidéos musicales internationales. L’ouverture du festival a eu lieu en ligne le 1er mai. En plus des films que le public pouvait voir en ligne pendant une période limitée et après avoir acheté un pass, le festival offrait aussi un grand nombre d’événements et de clips.
INTERFILM et SIGNIS ont pris en compte les nouvelles sections en compétition, en nommant, en complément du Jury œcuménique pour la Compétition internationale, un second jury pour la Compétition internationale en ligne. Comme les années précédentes, INTERFILM et SIGNIS ont aussi suivi la Compétition des films pour enfants et jeunes, pour laquelle les jurys ont décerné deux mentions.
Prix
Home narre l’histoire d’un fils qui revient auprès de sa famille sur sa terre natale au chevet de son père mourant. Le fils a filmé les derniers jours de son père et notamment sa mort. Celle-ci s’inscrit simplement et naturellement, comme tant d’autres choses, dans la vie quotidienne de cette famille d’agriculteurs appauvris. Bien que cette situation soit triste, elle fait partie de la vie.
Le film est pudique et garde une certaine distance, malgré une mise en scène très personnelle et emplie d’émotions. Un parallèle s’établit entre deux personnages. D’un côté une mère qui fuit les rituels religieux, vivant son deuil isolé, sans rien laisser paraître ; de l’autre, un fils qui, après avoir quitté la maison et laissé sa mère de nouveau, fera face à ses souvenirs, seul, sur une plage d’un autre continent.
Comment se souvenir de sa façon d'être passée ? Minnen est un documentaire fidèle qui revient sur la maladie mentale de la réalisatrice après que celle-ci ait été soignée. Les séquences d'animation permettent de présenter les pensées qui l'occupaient à cette période spécifique de vie. À l'aide d'images d'archives originales de son adolescence et d'une récente interview de ses parents, Kristin Johannessen nous montre la difficulté d'être une adolescente différente, ainsi que celle d'élever une enfant parfois incompréhensible, sans la laisser livrée à elle-même. Minnen nous raconte l'espoir d'une guérison auquel croire lorsque nous sommes confrontés à la maladie.
Kalsubai nous raconte l'histoire de la déesse Kalsu et sa signification pour les femmes de Bari. Le film s'appuie sur des images visuelles et acoustiques fortes dans une mise en scène qui ne cherche ni à expliquer, ni à falsifier la réalité. Les compositions semblables à des photographies et leur simplicité expressive rendent le film accessible à tous et nous invitent à réfléchir sur nos propres influences culturelles et à les interroger.
Encore aujourd’hui, de nombreuses familles renferment de lourds secrets. Le court-métrage d’animation Cradle explore les tréfonds d’une famille ravagée par l’alcoolisme et la violence. Au sein d’un climat de terreur, la vie continue cependant d’exister au travers d’une mère prenant soin de son nouveau-né, le protégeant, ainsi que son grand-frère, des persécutions. L’animation rend particulièrement compte des différents états d’esprit des personnages et fait prendre conscience des difficultés que chaque famille peut connaître et doit surmonter. La bande originale, une berceuse roumaine traditionnelle, se calque parfaitement sur les images animées devant nos yeux.
Ce film parle de la recherche de l’amour en évitant les peines qui y sont associées. Nova, adolescente de 14 ans, assume la responsabilité de sa petite sœur, et entame un voyage à la découverte de ses sentiments. ‘Nova’ est un film parfaitement mis en scène avec une splendide photographie. Loin d’être superficiel, le film aborde des thèmes essentiels sans jamais verser dans le pathos, ou la gravité excessive. Un film à la fois profond et cohérent.
Un garçon rend visite à son père pour le week-end dans une atmosphère d’insécurité. Puis, le long d’un chemin de pierre, un rapprochement mutuel s’effectue dans une ferme isolée, au milieu du paysage aride et impressionnant de l’Islande. La blessure du cheval Dalia marque un tournant dans la relation entre ces deux hommes. Un film qui aborde calmement le thème des adieux sous ses différents aspects.