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Tulpan familiarise le spectateur avec les conditions de vie et la culture de la « steppe de la faim » du Kazakhstan, sans jamais tomber dans un folklorisme naïf. Un jeune homme courtise une jeune fille de façon aussi têtue que vaine. L’histoire est racontée sur le mode souvent comique, tout en ouvrant vers la dimension universelle de la vie humaine. Espoirs et rêves personnels butent sur les frontières dessinées par les circonstances extérieures de la vie, et surtout par la vie de famille, à la fois source de conflit et de force vitale. Le film convainc par ses images qui captent souvent de façon presque documentaire la vie quotidienne des nomades, tout en déployant une grande force poétique. Malgré la dureté des conditions de vie qu’il met en scène, le film fait sentir à quel point la vie est précieuse.
Tulpan a également reçu le prix spécial du jury officiel pour la meilleure mise en scène.
Lien: La page du festival sur le site de Pro-Fil avec des articles sur ce film
Le film de Michail Kalatosischwili raconte l'histoire d'un jeune médecin qui exerce sa profession dans la steppe russe où il est confronté à différents défis, destins et souffrances. La pauvre ferme où il vit et travaille apparaît comme dernier poste avancé de la civilisation dans un espace pratiquement désert et coupé de toutes les structures de l'Etat. Des images qui frappent par leur sérénité et la dimension de leur regard, montrent les hommes dans leur relation à un paysage grandiose, mais aussi hostile, qui paraît presque abandonné de Dieu. A travers l'histoire du personnage central absolument remarquable, le film questionne les fondements de l'existence humaine. A côté des bases purement matérielles, ce sont surtout les interactions humaines qui sont au centre, ainsi que - par la confrontation avec la mort, mais aussi avec des «miracles» - des questions proprement spirituelles, celles concernant Dieu, mais aussi celle de savoir comment, sous des conditions extérieures très dures, une vie heureuses et pleine de sens peut être possible. Le film ne frappe pas seulement par ses images très concises et absolument sublimes, mais aussi par son récit marqué, malgré la profondeur des thèmes abordés, par une sérénité admirable et un humour parfois bouffon.
Le jury œcuménique est nommé par INTERFILM et SIGNIS.